Besoins physiologiques et bien être du cheval, un équilibre à rechercher
Malgré toute l’attention et tout le soin que nous pouvons porter à nos équidés, nous devons être conscients que la vie que nous leur proposons à nos côtés n’est pas une vie naturelle de cheval. Le mieux que l’on puisse faire pour le respecter, est de lui offrir un cadre se rapprochant le plus possible de son habitat naturel. Pour que l’éthologie ne s’arrête pas à la porte de la carrière, encore faut-il connaitre les besoins fondamentaux des chevaux.
« Le meilleur cadeau que l’on peut faire à un cheval est probablement de ne pas oublier qu’il est précisément … un cheval ». Cette belle phrase de M-A Leblanc et M-F Bouissou nous rappelle que les chevaux, quand ils ne sont pas domestiqués, vivent dans des steppes constituées de cailloux et de peu d’herbe. Ils sont en veille les uns pour les autres pour détecter toute menace de prédation. Le groupe est pour eux la condition de leur survie. Dès lors, quelles peuvent être les pistes pour aménager leur habitat et notre routine quotidienne, de manière à respecter leur nature, leur mental et leur santé ?
Besoin de vivre dehors, en groupe
Le cheval passe 1 à 2 h par jour à observer son environnement. Immobile, il surveille. Le groupe est indispensable dans la manière de fonctionner du cheval. Animal grégaire et social, il se sent ainsi en sécurité. Au sein du troupeau chacun à un rôle et se regroupe par affinités pour le toilettage mutuel et le repos.
Besoin de repos
Quand les uns veillent, les autres se reposent. Le cheval consacre 5 à 6 heures par jour à son repos, debout et couché. Il est capable de somnoler debout car il peut bloquer la rotule d’un postérieur pour permettre à l’autre de se reposer ! Le cheval dort couché avec ses membres repliés (en décubitus sternal) lors du sommeil lent et allongé (en décubitus latéral) lors du sommeil paradoxal.
Un cheval seul dans son pré ou enfermé en box aura tendance à être en veille permanente, stressé, fatigué.
Besoin de manger des fibres
« Marcher pour manger, manger pour marcher »
La moitié de la vie du cheval est consacrée au pâturage. Animal proie, il doit être prêt pour la fuite. Son estomac est donc petit, l’obligeant à passer environ 16 heures par jour à manger. Il est important que l’alimentation soit donnée en quantité adapteé en fonction de l’activité et du métabolisme de chaque cheval ( les races de chevaux rustiques ont moins de besoin qu’une race à sang chaud comme le pur sang). A Equita’Sion l’utilisation de filet à foin à petites mailles est une bonne alternative car elle oblige le cheval à manger longtemps en petites quantités.
Besoin de déplacement
Le vétérinaire Éric Ancelet dit que le cheval « marche pour manger, et mange pour marcher ». Animal nomade, le cheval a besoin de marcher environ 20 km par jour car il possède un système digestif long, qui nécessite du mouvement pour assurer un bon fonctionnement intestinal. La circulation sanguine et lymphatique fonctionne grâce à ses pieds : la marche contribue ainsi à l’élimination des toxines. Sa fourchette agit comme une pompe cardiaque. Il est donc indispensable d’organiser à differents endroit l’accès à l’eau, au foin, au repos, pour favoriser les déplacements.
Besoin de s’adapter au climat
Le cheval sait gérer l’environnement climatique, son épais poil d’hiver lui permet d’affronter les intempéries.
Mettre une couverture doit rester une démarche personnel en fonction, de chaque cheval, si est âgé ou s’il a une maladie ou si le cheval a froid.
L’organisation des pâtures en paddock paradise favorise le déplacement des chevaux domestiques et la vie sociale en groupe.