INSPIRER, MOTIVER ET INTERESSER SON CHEVAL
Comment devenir un guide pour mon cheval ? En devenant un leader équilibré. C’est à dire celui qui propose : le cheval choisit et consent ou non de le suivre. L’intérêt de la relation est mutuel. Les besoins sont satisfaits des deux côtes. Le leader à une vision, un objectif, le cheval obtient de la satisfaction.
L’humain qui assume le rôle de leader diffuse une influence positive dans la relation.
Voici les qualités d’un bon cavalier/leader.
• PROJET COMMUN
L’humain propose un projet inspirant, une vision. Il canalise l’énergie de son cheval, il explique et donne du sens, fait appel à l’enthousiasme. Il motive en proposant un défi atteignable.
Par exemple : avec un cheval mou j’utilise les renforcements positifs (gourmandises) pour susciter l’intérêt au contraire avec un cheval vif je l’invite à bouger pour évacuer le stress.
• SECURITE
L’humain protège son cheval des agressions extérieures, le cheval découvre que l’humain peut le protéger.
Le leader qui sait protéger est impartial, crédible et sincère.
Par exemple : lorsque je pénètre à l’intérieur d’un troupeau je veille à ce que le cheval dominant ne chasse pas mon cheval cela prouve que je sais faire preuve d’une certaine autorité.
• COMPREHENSION
Le leader est celui qui amène les réponses et sait expliquer avec simplicité et clairvoyance. Il est là pour son cheval.
Par exemple : Le cheval ne perçoit pas le monde dans lequel il vit comme un humain. Il a un monde propre. Le cavalier doit acquérir un langage corporel, apprendre à parler cheval, à le lire, à observer son comportement pour communiquer avec lui et être compris.
• RESPONSABILITES
Le leader sait confier des responsabilités à son cheval qui les assume. Le micro management au contraire réduit l’autonomie du cheval, lui enlève l’opportunité d’apprendre par lui-même et anéanti la motivation.
La motivation est étroitement lié à un sentiment d’autonomie.
Le leader assume ses responsabilités, fait ce qu’il dit, et est bienveillant.
Par exemple : Laisser au cheval la responsabilité de garder l’allure sans entretenir de pression pour qu’il la garde. Utiliser les aides (les mains, les jambes, la longe…) seulement quand le cheval est confus.
• CONFIANCE
La confiance c’est mettre notre sort dans les mains de l’autre. Le cheval ne considère plus l’humain comme un prédateur susceptible de le tuer et l’humain ne perçoit plus son cheval comme une proie susceptible de fuir.
Sans responsabilités réciproques la confiance mutuelle ne peut se mettre en place. Le climat de confiance n’est instauré qu’à partir du moment où les erreurs de chacune des parties sont traitées comme des opportunités pour apprendre, des étapes dans l’apprentissage.
Par exemple : sortir en extérieur avec un cheval peureux, sans partir trop loin ou trop longtemps au début. Juste ce qu’il faut pour lui apprendre le courage.
• RECONNAISSANCE
Le leader se conduit comme un distributeur de reconnaissance et de récompenses. Le cheval sait qu’il sera récompensé de ses efforts et qu’il est apprécié. Le cavalier par les caresses, les gratouilles et les compliments renforce la relation.
Par exemple : offrir des moments de pauses où l’on ne fait rien où on laisse le cheval le temps nécessaire pour qu’il s’apaise.
• APPARTENANCE
Le leader veille à garder sa place pour jouer son rôle de guide. Il apporte une influence positive pour atteindre les objectifs. Chacun a sa place, la contribution du cheval est valorisée sauf en cas d’urgence ou l’humain est garant de la sécurité.
Par exemple : proposer des moments de partage avec son cheval sans rien lui demander, aller le faire brouter ou s’asseoir un moment dans sa prairie à côté de lui.
Pour être un leader accompli, il faut développer cinq rôles :
< Celui qui dirige et qui protège.
< Celui qui découvre les potentiels et qui inspire.
< Celui qui observe et qui alerte
< Celui qui soutient et qui motive
< Celui qui élimine les prédateurs et qui équilibre.